mardi 21 septembre 2010

Le PDZA


La candidature de la municipalité régionale de comté (MRC) de Brome-Missisquoi ayant été retenue pour la conduite d’un projet pilote visant la réalisation d’un plan de développement de la zone agricole (PDZA), les membres du groupe de travail mis sur pied pour y arriver se sont entendus dès le départ pour se fixer des objectifs clairs et retenir une démarche voulant que les principaux acteurs concernés et l’ensemble de la communauté bromisquoise adhèrent au projet pour en assurer la réussite.

D’une part, la cueillette de données quantitatives à la fois historiques et statistiques et la cueillette de données factuelles sur les caractéristiques biophysiques et socioéconomiques du territoire à l’étude, en l’occurrence celui de la MRC de Brome-Missisquoi, comprenant la municipalité de Bromont, et celui de sa zone agricole, plus spécifiquement, auront permis de bien décrire l’environnement dont il était question. Ces données également auront permis une bonne instruction générale sur l’évolution des situations et les réalités territoriales actuelles.

D’autre part, pour l’obtention de données à caractère qualitatif sur la perception que pouvait avoir les gens de l’agriculture et de l’agroalimentaire, de leurs réalités spécifiques ou contextuelles, de leurs activités connexes ou complémentaires, ainsi que du territoire agricole comme tel et de ses composantes, on a cru bon de procéder à la tenue de :

- 6 focus-groupes (environnementalistes, agriculteurs « conventionnels » et « alternatifs », consommateurs, forestiers, élus municipaux);
- 3 rencontres spéciales avec des producteurs agricoles (150 participants);
- 3 rencontres spéciales avec des élus municipaux (50 participants);
- 3 rencontres spéciales avec les membres du comité agroalimentaire du Centre local de développement (CLD);
- une enquête auprès de certains groupes cibles de consommateurs (trois marchés publics pour 75 répondants et quatre supermarchés d’alimentation pour 80 répondants);
- un concours de dessins mettant à contribution 150 élèves des cinquième et sixième années du niveau primaire;
- un exercice dit de « discussion-questionnaire » avec 300 élèves de deuxième année du niveau secondaire dans le cadre du cours de géographie;
- quelques rencontres particulières avec les membres du comité consultatif agricole (CCA) comme avec les maires siégeant au conseil de la MRC;
- et enfin quelques autres activités spécifiques relatives au PDZA dont l’élaboration d’une stratégie de communication pour informer l’ensemble de la population avant la tenue d’ une grande assemblée générale de consultation publique.


Mais, au-delà de cette grande caractérisation permettant de fournir un portrait à la fois factuel et évolutif des lieux, des activités et des populations s’y trouvant, tout ce travail s’est voulu de manière à faire comprendre aux gens l’importance que pouvait avoir l’agriculture locale et l’intérêt d’en protéger les assises autant pour des considérations de préservation des paysages et de conservation des ressources que pour des considérations de développement économique et de maintien sur le territoire d’unités de production agricole saines, viables et prospères.

Il importait également que les personnes de tous âges ayant participé à l’un ou l’autre ou à quelques uns de ces événements se fassent multiplicateurs et bons porte-parole de l’exercice en cours auprès des membres de leur entourage : parents, amis, voisins, compagnons et compagnes de travail, de classe, etc. pour arriver à faire en sorte, autant que faire se peut, que l’ensemble des acteurs principaux et toute la population bromisquoise s’approprient le dossier, tel que mentionné plus avant.

Pour beaucoup, l’exercice conduit jusqu’ici aura aussi permis une meilleure compréhension globale de la notion de multifonctionnalité autant de l’importante activité qu’est l’agriculture elle-même que du territoire sur lequel elle est pratiquée sous diverses formes, en l’occurrence cet espace rural comprenant aussi d’autres activités et fonctions pour lesquelles on se doit de trouver des formules de cohabitation harmonieuse.

La démarche retenue a d’abord permis un imposant travail d’analyse de tout ce qui pouvait s’avérer être des faiblesses ou, a contrario, des forces bien identifiées. Aussi, l’établissement du diagnostic proposait un sérieux examen de tout ce qui pouvait s’avérer être des menaces ou, encore une fois a contrario, des opportunités dans un environnement complexe parce que très diversifié et dans un contexte toujours évolutif, régionalement, nationalement et mondialement parlant.

Enfin, pour bien s’assurer de la suite logique des choses, il appartiendra à la collectivité par la voix de ses élus locaux de faire les choix et de prendre les décisions qui s’imposent pour que l’agriculture soit non seulement maintenue, mais dynamisée et comprise par tous comme un levier de développement économique et social trouvant ses vraies forces dans une zone agricole à la fois bien protégée et capable d’ouverture sur d’autres fonctions autorisant la vitalité des communautés.

Tout cela pourra ultimement se faire selon le plan d’action, élaboré dans le cadre de ce projet pilote.

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